Dessine-moi… une énigme… : un colloque sur 2 jours les 1er et 2 février à Montpellier...
" Un enfant dessine en notre présence. Ce dessin qui apparaît sur la feuille nous est adressé : véritable mise en jeu transférentielle. L’enfant et le thérapeute le partagent le temps de la séance, et plus largement. Il restera présent dans le dossier de l’enfant et il pourra être convoqué au gré de la thérapie, et bien après parfois. La psychanalyse, avec Françoise Dolto, voit s’y représenter des fantasmes, d’où pourra être déchiffré la structure de l’Inconscient lorsque l’enfant en parle à son analyste. Du coup, certains thérapeutes sont bien plus attentifs au récit que pourra en faire l’enfant qu’au dessin.
Pourtant, dans les dessins, apparaissent des formes, des traces, dont l’enfant ne peut rien dire. Ces indéchiffrables qui insistent restent énigmatiques tant pour l’enfant que le thérapeute. Le mot grec aìnigma est parti du simple récit (aìnos) pour en venir à s’obscurcir, et désigner ce qui se dit « à mots-couverts ». Dans son dessin l’enfant inscrit, sans en avoir conscience, ses temps premiers et ce qui le hante de son histoire familiale. "
►Source : santé mentale.fr