Rendez-vous était donné aux membres du siège en ce juillet accablant de chaleur pour mener à bien une nouvelle mission. Nous ignorions tous encore l’après-midi qui nous était réservé, à l’exception de la Directrice Générale Adjointe nous ayant préparé une surprise. Allions-nous devoir faire un saut à l’élastique du haut d’un pont pour faire la démonstration de notre courage et de notre implication, à l’instar de certaines entreprises s’amusant encore à le faire avec leurs salariés ? L’année avait pour tous été riche en rebondissements : un dernier eût peut-être été fatal à cette date. Nous attendions muettement un répit, le réconfort d’une pièce climatisée quand l’air chaud saharien envahit nos bureaux dès les beaux jours.
L’endroit tant espéré était à portée de main, il nous suffisait de pousser la porte. Nul pont, mais un rez-de-chaussée se déployant sous nos yeux curieux. Puis une cuisine et une jeune femme nous tendant des tabliers. Sans transition, nous passâmes de dossiers brûlants aux fourneaux. Une expérience nouvelle pour notre DGA, pour laquelle la règle des 3R (Rêver, Risquer, Rire) n’était pas une vaine expression et prenait tout son sens. Elle nous avoua alors que « cuisiner » ne faisait pas partie de la liste de ses compétences. Il lui faudrait néanmoins apprendre ce jour-là à faire « chanter le beurre ».
Nous fûmes ensevelis sous un flot de consignes et d’ustensiles, comprenant globalement qu’il nous appartenait de préparer plusieurs desserts simultanément. « Qui fait quoi ? » fut résolu sans mot dire, chacun occupant une fonction au gré du hasard et de sa place autour du comptoir, pressentant que la réussite individuelle serait gage d’un succès collectif.
Mais les œufs ne montaient pas en neige et le beurre refusait de chanter : cela commençait à sentir le roussi.
Cependant, une équipe entraînée toute une année ne s’avoue jamais vaincue, même face à des douceurs.
Nous fûmes fébriles, organisés même si nous ne maîtrisions pas toutes les étapes à franchir. Les heures s’écoulaient, les mots se tarissaient tant la concentration était élevée.
Les résultats tant espérés s’étalèrent alors sous nos yeux ébahis : appétissants et d’une allure…flatteuse.
Epuisés mais fiers de nos réalisations, nous dégustâmes nos productions, nous regardant tour à tour, comprenant alors, que sans l’autre, il eût été impossible de remplir les objectifs, dans le temps imparti.
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