Emmanuelle, le Copes, c’est avant tout une équipe. Qu’attendez-vous de chacun ?
Oui, le Copes est une équipe dont chaque membre est indispensable ! Un vrai tricot : une maille saute et c’est tout le système qui s’enraye. Nous le savons toutes et tous et nous travaillons dans ce sens : solidarité et échanges d’informations en permanence. Impossible de travailler dans son coin ! J’attends que cela continue, à moi de veiller à ce que ce travail d’équipe assez unique perdure et continue de nous motiver…
Quels sont, selon vous, les plus gros challenges à relever dans les années qui viennent ?
Il me semble qu’il y a un enjeu à court terme et un autre à long terme. En 2020, le Copes a traversé plusieurs crises : les grèves et deux confinements. Nous avons dû construire puis déconstruire nos formations pour adapter le Copes à ces crises. De ce fait, notre charge de travail n’a pas diminué, elle a plutôt « explosé » pour tenir face à ces événements… L’année a été dure et évidemment les résultats sont à la baisse. L’objectif à court terme est donc de garder le rythme et notre souplesse pour continuer à faire face à ce que la crise actuelle nous fait vivre (sans anticipation possible).
Dans le même temps, il faut voir plus loin ! Le Copes existe depuis presque 50 ans, il a évolué sans renier son héritage. Il faut continuer et pour cela, il faut avoir une vision d’après-demain : quelles thématiques, sous quelles formes répondre aux besoins des professionnels ? Il ne s’agit pas de séduire les foules ni de faire un coup de com’ mais bien d'être raccord aux besoins réels des professionnels qui sont auprès des enfants et des familles !
Comment prévoyez-vous de travailler avec les équipes des institutions de soin de l’association Cerep-Phymentin ?
Je souhaiterais que des échanges plus construits aient lieu entre les professionnels du Cerep et le Copes et ce, dans les deux sens ! Le Copes a besoin de se nourrir de la très riche expérience des collègues. Les collègues du Cerep auraient probablement beaucoup d’intérêt à en savoir plus sur le Copes. Tout est à encore à imaginer et probablement selon la disponibilité et la dynamique de chaque équipe… En attendant, nous sommes toujours ravis d’accueillir au Copes des professionnels du Cerep soit en tant que stagiaires soit en tant que formateurs !
Quelles évolutions envisagez-vous pour le Copes et comment comptez-vous vous y prendre ?
C’est encore un peu tôt pour répondre à cette question ! Dans la continuité du travail de direction mené par Christine Ascoli-Bouin durant 10 ans, le Copes a à se mettre aux « normes » qualité, à être plus efficient administrativement et surtout à rester un organisme de formation de référence pour les professionnels désireux de rencontrer des paires, de remettre la clinique au centre de leurs préoccupations sans se couper de la marche du monde… Comment je vais m’y prendre ? Probablement en faisant confiance en l’équipe, les formateurs et l’association… Mais je suis sûre de n’avoir pas encore tout pensé !
Portrait chinois
Si vous étiez un mot, une notion ou une théorie…
Je ne suis pas quelqu’un qui peut de définir en un mot ou un concept. Je vais aussitôt me retrouver dans son contraire même si sur certaines valeurs « humanistes » je pense n’avoir aucune possibilité de négociations ! Je crois justement à la complexité des choses et des relations. Il m’est ainsi difficile de trancher ou de me faire un avis net et franc en quelques secondes. J’observe beaucoup. Une force et une faiblesse probablement ! C’est la théorie de la relativité ??!
( Je mets au défi quiconque de répondre à cette question ! )
Si vous étiez une qualité ou une valeur…
Le partage ? Autant des forces que des fragilités…
Votre plus belle rencontre ou moments professionnels ?
Des multitudes de moments « copésiens » qui illustrent notre grande capacité à être ensemble et avec humour. De plus, nous avons une chance incroyable de rencontrer chaque jour des professionnels étonnants : le Copes est un vivier de cliniciens, chercheurs, auteurs incroyables et avec qui nous partageons parfois des relations amicales. Quelle chance !
Votre plus grand souhait ?
Que le Copes remplisse sa mission encore : donner aux professionnels qui « ont les mains dans le moteur » un vrai plaisir à se former via le Copes et à y trouver un vrai espace de pensée, d’échanges et de mises en perspectives de leurs identités professionnelles…