Les troubles du raisonnement mathématique sont parfois symptomatiques d’une problématique plus générale ne dépendant pas exclusivement du champ des mathématiques.

Logico-mathématique et analyse des besoins réels

Le CMPP Cerep-Phymentin propose une approche globale de l’enfant qui commence par des entretiens, menés par un pédopsychiatre en présence des parents et de l’enfant pour mettre en place une prise en charge pour répondre aux difficultés de l’enfant  ou l’adolescent. A l’issue de plusieurs rendez-vous, un bilan en logico-mathématique peut être proposé et réalisé par une orthophoniste, une psychomotricienne ou une psychopédagogue. Ce bilan se poursuit, si nécessaire, par un suivi.

Interventions de l’orthophoniste, de la psychomotricienne et de la psychopédagogue

L’orthophoniste est au cœur des problématiques liées aux mots, à la construction du sens et du raisonnement « Agir et penser sont liés au dire. Pour nous,  la prise en charge est liée à la communication. » En raison des programmes, nombre d’enfants font très peu de manipulations mathématiques alors que celles-ci les amèneraient à faire des découvertes. Cette situation est par ailleurs aggravée par l’usage répété des outils numériques « qui sont une entrave car ils apportent parfois une réponse immédiate nuisant à la recherche. »

Une psychomotricienne du CMPP s’est formée à l’approche logico-mathématique. De par sa formation initiale, elle aborde plus particulièrement  les relations entre logique et espace. Beaucoup d’enfants et d’adolescents reçus au CMPP présentent des difficultés dans ce domaine. Elle leur propose, sans faire de maths, ni de géométrie, d’expérimenter à travers des jeux les relations de plus en plus complexes entre l’espace du corps propre, l’espace d’autrui, l’espace de l’objet et celui de l’environnement.

Une psychopédagogue a été enseignante en collège et, par conséquent, intervient plutôt auprès de jeunes à partir de la fin du primaire, quand les difficultés scolaires sont envahissantes principalement en mathématiques. Le bilan permet alors de chercher si l’origine des troubles est purement mathématique ou si elle provient aussi de difficultés de mise en place de la pensée et du raisonnement. Dans tous les cas, par des jeux, des exercices plus ou moins proches du scolaire pour reprendre les apprentissages de base ou ceux du niveau de la classe fréquentée, en évitant l’écueil de faire du « soutien scolaire », la médiation des mathématiques aide le jeune à retrouver comment mettre en œuvre ses capacités pour réfléchir et chercher des réponses aux questions posées, en mathématiques comme dans d’autres circonstances.