Rapport d'activité 2021 de l'hôpital de jour

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Editorial

L’année 2021 a été marquée par un travail institutionnel intense afin d’une part, adapter et élaborer nos pratiques par temps de COVID et d’autre part recréer un collectif de travail après des départs de salariés et l’arrivée de nouveaux. Entre les départs et les arrivées, il a aussi fallu faire avec l’absence et le manque, ce à quoi toute institution est confrontée par temps normal, et un peu plus lorsque l’équipe n’est pas au complet. 
Par temps de COVID, donc d’épidémie, la navigation n’a pas été aisée, le cadre de travail de l’EPI a été bousculé. Parmi le panel de mesures à respecter, qui évoluait au fur et à mesure de la circulation du virus, nous avons opéré des choix, réfléchi en équipe et été guidés par notre boussole, celle qui nous rappelle notre fonction soignante. D’ailleurs, les textes instituant ces mesures prévoyaient aussi leur adaptation afin de préserver le travail de soins. 
Par temps de COVID, nous aurions donc pu nous perdre dans les océans de mesures et conduites à tenir afin de nous protéger du virus et d’atténuer les angoisses que cette situation a fait naître chez chacun. Le travail institutionnel nous a permis de garder le cap, c’est-à-dire de faire de nos angoisses individuelles une préoccupation institutionnelle et donc de les dépasser vers un projet commun, celui du travail de soins. Cela a conduit naturellement à ce que nous nous fassions tous vacciner dès que cela a été possible. 
Enfin, nous avons accueilli un nouveau directeur institutionnel et clinique au mois de janvier, dans un climat marqué par un certain nombre de départs très brusques. Ce climat à lui aussi bousculé le cadre de l’EPI, provoquant ainsi des mouvements d’agitation chez nos jeunes patients très sensibles à toute modification. Le départ à la retraite, certes programmé, de l’éducatrice du groupe des grands a été le dernier acte venant signifier le renouvellement complet de l’équipe éducative de ce groupe. Le binôme de direction ainsi reconstitué au début de l’année, nous nous sommes attelés à recruter deux éducateurs à temps plein pour le groupe des grands et un assistant social. Pendant un court instant, l’équipe de l’EPI a été au complet, puis la salariée faisant fonction d’éducatrice à mi-temps sur le groupe des plus jeunes a quitté ses fonctions pour un poste de psychologue et l’infirmière arrivée depuis un peu plus d’un an a démissionné à la fin de l’année. Par ailleurs, deux des trois professeurs de la Ville de Paris ont quitté leurs fonctions et actuellement seule la professeure d’arts plastiques a été remplacée. Nous nous sommes donc de nouveau retrouvés dans une période de recrutement. En parallèle, ces mouvements de personnel nous ont tous mis au travail afin de penser les départs et accueillir les nouveaux salariés, ouvrant la voie, comme le dit très bien la psychologue institutionnelle, à la possibilité de se laisser changer par l’autre, par sa rencontre. Comme à chaque fois, ce travail d’élaboration autour du cadre a bénéficié à la qualité de soin en direction des patients. 
Par ailleurs, nous avons eu l’occasion de mettre au travail toutes ces questions en participant au colloque Soin psychique, vie quotidienne et travail institutionnel, organisé par l’Institut Contemporain de l’Enfance le 10 septembre 2021. 
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