Michel Soulé

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Certains l’appelaient Monsieur, Professeur, Soulé, Maître ou encore Maître Yoda en référence à l’illustre personnage de la Guerre des Etoiles à l’immense sagesse, à la force inouïe, se promenant courbé avec sa canne.

Secrétaire général fraîchement arrivé dans l’association Phymentin, c’est « Professeur » qui m’a semblé le plus approprié. Cinq ans après, je me souviens parfaitement des nombreux moments partagés avec lui. Nous déjeunions ensemble le mercredi midi après avoir « délibéré » sur le choix du restaurant. En fait, il avait déjà délibéré seul…   

De ma place, je  peux évidemment relater des souvenirs mais aussi et peut-être surtout mes impressions :

Apprendre plus en deux heures à l’écouter qu’en six mois d’études, voire en vingt ans ;

Approcher la plénitude intellectuelle du Monsieur : le truc inaccessible pour 99.99 % d’entre nous ; 

Se sentir beaucoup plus intelligent à ses côtés ;

Comprendre l’importance du rire : l’écouter raconter ses anecdotes, et n’avoir aucune à lui proposer qui soit à la hauteur ;

Avoir le sentiment de partager un secret, mais combien étions-nous dans la confidence ?

Apprécier ses jugements sur les uns et les autres parfois piquants mais le plus souvent justes, sûrement sur moi également ;

Repérer son appétit féroce et notamment pour le hareng en entrée, je déteste ça ;

Admirer son esprit visionnaire, et pas simplement sur la clinique...

Bref, des impressions fortes et inoubliables qui me laissent  le souvenir d’un homme hyper brillant et qui a marqué ses semblables compères, pairs et tous ceux qui se reconnaissent comme « enfants ou petits-enfants » de Soulé. 

Au regard de la richesse de sa vie et de son œuvre, il me semble que pour continuer à construire « l’Edifice Soulé », il faudrait que chacun apporte sa pierre, son bout d’histoire plus ou moins long avec lui.  Cette occasion nous sera donnée entre autres par le COPES, ce vendredi 16 octobre 2015, lors de la journée « Michel Soulé ou le gai savoir ». Je me hâte de prévenir la direction du COPES pour lui dire qu’elle aurait dû prévoir au moins deux semaines !!

Grégory Magneron, directeur général de Cerep-Phymentin