Un mot scandé sur toutes les lèvres, des pratiques répandues depuis longtemps pour certains, mais nouvelles aussi pour d’autres. Ou un grand leurre, un outil inféodé à une société condamnée à produire de l’information et de la communication pour exister. Mais surtout des interrogations soulevées dans un univers en perpétuelle mutation.
Les technologies numériques s’installent même au salon de l’agriculture, domaine où les traditions demeurent enracinées ! « Adieu veau, vache, cochon ! » aurait lâché Jean de La Fontaine et Magritte de rétorquer « Mon seul désir est de m'enrichir de nouvelles pensées exaltantes. ».
Car c’est là, toute la complexité de l’usage du numérique. Va-t-il se substituer à des pratiques qui n’ont rien à lui envier, nous privant de notre tâtonnement de mammifère doué de raison et du geste millénaire au service d’outils ? Sommes-nous en train d’être instrumentalisés ou bien allons-nous au contraire disposer de moyens susceptibles de donner la pleine mesure à notre créativité et à notre compréhension ?
Des questions cruciales pour nous – professionnels Cerep-Phymentin maintes fois sollicités par nos jeunes qui, eux comme les autres, appartiennent à l’ère du numérique. Vigilants gardiens, nous avons commencé à introduire ces outils au service de médiations et force est de constater les possibilités et les bénéfices. Oui, le numérique repousse les limites et ouvre d’autres perspectives à la communication. Mais, ces outils nécessitent d’être toujours discutés, assurément maîtrisés et circonscrits à ce qu’ils sont : des moyens servant un projet thérapeutique, éducatif ou pédagogique et non une finalité.
Il ne vous reste plus, maintenant, qu’à cliquer avec votre souris. Nous voici rassurés. Le monde des mammifères n’a pas complètement disparu : il est simplement en pleine mutation.